Geronimo, cette figure emblématique des guerres Amérindiennes fort mal nommé par ses parents « celui qui baille ». Geronimo donc, appréciait beaucoup le Mescal et a régulièrement eu dans sa vie l’occasion d’en boire car les territoires Apache étaient à cheval sur la frontière Mexicaine au sud des États-Unis.
Bien évidement, on ne saura jamais quelle était sa marque préférée s’il en avait une, néanmoins à la lecture de ses mémoires, on apprend que lui et ses guerriers ont toujours été contents de mettre la main sur des stocks de Mescal. Nulle part il est fait référence aux autres « eaux de feu » telles que le Whisky ou le Bourbon pourtant bien présents dans le sud des Etats Unis en cette deuxième moitié du XIX siècle.
Détail intéressant, les récits de plusieurs anecdotes permettent de comprendre que les Apaches étaient capables de boire sans être automatiquement ivre-morts comme le veut une idée reçue sur les amérindiens. Cette capacité à supporter « normalement » l’alcool est d’ailleurs corroborée par d’autres études.
En revanche, dans son récit, il raconte comment, boire ce Mescal, a pu les mettre en danger à plusieurs occasions face aux troupes Mexicaines ou US. Au point qu’il aurait eu parfois à s’en débarrasser malgré ses hommes pour rester capable de réagir à temps et éviter des encerclements.
Il est bien connu qu’après cette vie entière de combat, après avoir obtenu la garantie qu’il ne serait pas condamné à mort et qu’il pourrait vivre dans une réserve, qu’après s’être converti au christianisme autant qu’au capitalisme, il est décédé à l’age de 80 ans, le 17 février 1909 des suites d’une courte pneumonie tout en regrettant de s’être finalement rendu à l’armée américaine.
Ce qu’on sait moins et que j’ai découvert à travers mes nombreuses lectures sur cette époque et notamment le livre du petit fils de Geronimo, c’est qu’il contracta cette « pneumonie » à la suites d’une bonne cuite au Mescal. Alors qu’il rentrait chez lui complètement ivre, il est tombé dans une flaque d’eau où il passa le reste de la nuit à demi immergé sur le dos. On le retrouva au matin, dégrisé mais transit de froid. Il fut ramené chez lui et soigné mais décéda rapidement.
Une triste fin mais une fin pas si surprenante au regard de ce que fut sa vie et des regrets qu’il en gardait.
Pour finir cette article sur une note plus légère nous retiendrons qu’il est très mauvais pour l’épanouissement personnel de défier les Etats-Unis, même si on est relativement bon perdant et qu’une consommation excessive d’alcool peut conduire à de graves accidents. Pas toujours des accidents de voiture.
PS, si vous ne savez pas quoi lire, je vous recommande chaudement ce roman passionnant qui restitue fidèlement la dernière cavalcade de Geronimo. Ce livre est très émouvant, surtout quand on sait qu’il a été écrit par un membre actif du Kuklux Klan.